S’il y a bien un jour où l’on peut réhabiliter les expressions d’antan, c’est aujourd’hui, jour de la fête nationale. Après avoir regardé le défilé, écouter bibliquement notre président (ou pas, tu devais encore décuver du bal des pompiers) et avant d’aller aux feux d’artifice, nous te donnons quelques idées pour briller en société ou autour d’une table de bridge. Parce qu’elles ont quasi disparu, il nous a fallu les chercher dans le tréfonds de la mémoire de nos ancêtres. Il est grand temps de fleurir son langage avec ces quelques expressions d’autrefois.
Peu me chaut
Peu m’importe, Aujourd’hui, on dirait plutôt je m’en bats les couilles rouleaux (restons poli). Mais peu me chaut, puisque qu’on écrit ce qu’on veux.
Sus aux victuailles !
À table. Le sanglier est servi, sus aux victuailles.
Chat échaudé craint l’eau froide
Une fois, mais pas deux.
Attention au traquenard de l’apéro, chat échaudé craint l’eau froide, mais pas le rosé (dommage).
Courir la gueuse
Draguer, avoir la dalle.
Au bal, tout le monde court la gueuse, pour ne pas rentrer bredouille.
Ramer des gencives
Parler pour ne rien dire.
Comme font bon nombre de nos hommes (et femmes) politiques. Qu’est-ce qu’ils rament des gencives, tous à la télé.
Avoir des trous dans les bas
Déprimer. Décidément dès que j’arrive au bureau, j’ai des trous dans les bas, vivement 18h, la quille.
Écluser un gorgeon
Picoler,
Aller, on écluse un gorgeon, et on se rentre. On s’en prend un petit dernier pour la route ?
Jeter son bonnet par dessus les moulins
Se livrer à la débauche. Après le bal, on jette son bonnet par-dessus les moulins et on s’envoie en l’air avec la voisine.
Au diable-vauvert
Aller à dache, à bab el oued. C’est loin, quoi !
Tu ne veux pas y aller en voiture, c’est quand même au diable-vauvert, ça fait une tirée.
Croquer le marmot
Poireauter, attendre longtemps.
Ça fait un moment que je croque le marmot, tu arrives quand ?
Peigner la girafe
Glander sans scrupules.
Dimanche, j’ai peigné la girafe dans mon canapé, c’était sympa.
Crier haro sur le baudet
Manifester son indignation
Alors là ce n’est pas possible, je vais crier haro sur le baudet si ça continue comme ça. (ok pour cette phrase, on a un peu ramé des gencives)